Le centre ville de demain vu par les habitants d'Escalquens

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Contexte du projet :


En 2009, la municipalité d'Escalquens (31), commune péri-urbaine de 6000 habitants située en deuxième couronne de l'agglomération toulousaine, s'est engagée dans une démarche Agenda 21.

L'un des axes de réflexion de cet agenda touche à la structuration même de la commune à travers une évolution de son organisation autour d'un centre, un lieu de vie, d'animation, de rencontres et d'échanges.

L'équipe municipale a lancé une consultation auprès d'architectes, urbanistes et sociologues. Les premiers projets présentés ont conduit les élus à élargir la réflexion auprès d'un plus large panel d'habitants, en basant le projet sur un processus participatif.


Renseigner le niveau de participation : Consultation


Objectifs :


* Associer les citoyens en amont de la réflexion
  • Aider les élus à concevoir les grandes lignes du projet de restructuration du centre-ville
  • Légitimer l'action politique
  • Communiquer sur l'action municipale


Participants :


En phase 1, une étude qualitative a réuni 30 personnes réparties en trois groupes.
  • Un groupe "citoyens impliqués": ses membres ont une bonne connaissance des projets municipaux. 4 participants habitent la commune depuis moins de 5 ans.
  • Deux groupes "citoyens lambdas". 3 participants habitant la commune depuis moins de 5 ans par groupe.

Moyenne d'âge 49 ans. Le recrutement s'est fait sur appel à candidature de la mairie, via la diffusion d'une annonce dans le journal municipal et les journées portes-ouvertes de la mairie.

En phase 2, une étude quantitative auprès de 310 habitants de 18 ans représentatifs de la population (méthode des quotas).


Outils, moyens et résultats :


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Un cabinet d'étude est sollicité pour piloter les deux phases. Phase 1: Une discussion est conduite par une animatrice spécialisée. Le but est de collecter des ressentis, des représentations, des attentes spontanées et de faire appel à la créativité et à l'imaginaire (sous la forme de dessins) pour anticiper le centre-ville de demain. Chaque réunion dure 4 heures.
Cette phase aboutit :

  • à une photographie des représentations de la commune en l'état actuel ;
  • à une photographie des représentations de l'avenir de la commune et des enjeux de l'évolution de son centre : ressentis, doutes, attentes ;
  • à un état des perceptions du centre-ville actuel, de ses forces et faiblesses,
  • à une comparaison avec d'autres communes ;
  • à une vision du centre-ville à l'horizon 2020, comme lieu de vie, comme espace esthétique ;
  • à des orientations en termes de déplacement, d'animation, de commerces et services, d'infrastructures, d'habitat ;
  • à des points de vigilance en matière de communication (usage des notions d'éco-centre, ce densification) ;
  • à 6 projections imaginées : dessins et récit sur les enjeux de déplacement, d'animation, de commerces, d'infrastructures, d'habitat et d'environnement.


L'ensemble est formalisé dans un constat, des attentes, une demande de pédagogie de la part des élus.

Projections d'habitants sur le futur centre-ville


Phase 2: Réalisation d'une enquête téléphonique de 10 minutes construite sur la base des éléments collectés lors de la phase qualitative afin d'en assurer la quantification et la validation.
La synthèse de l'étude permet de consolider les résultats de la phase 1 et d'apporter des compléments sur chaque dimension, notamment un focus sur les déplacements.


Une soirée de présentation des résultats de l'enquête est organisée, ouverte à tous les habitants. Un sociologue est invité pour apporter des éléments de pédagogies sur quelques points durs identifiés, tels que la densité.

Le journal municipal reprend les principaux résultats et complète par des reportages consacrés aux nouveaux habitants résidant dans les nouvelles résidences.]]


Freins et Difficultés :


Les résultats font apparaître des attentes qui entrent en tension avec le projet d'éco-centre de la commune, notamment sur la question du logement. Les habitants souhaitent peu de logements, peu de densité et une très faible verticalité. Pour cela, ils sont prêts à réduire l'espace public si cela implique de densifier l'habitat. L'objectif de mixité fonctionnelle de l'éco-centre est ainsi clairement contesté, de même que la mixité sociale, qui résulte d'une certaine typologie de construction. En ce sens, le concept d'éco-centre divise plus qu'il ne rassemble car il évoque un imaginaire plus urbain, minéral, qu'écologique.


Notes et Références :


Le centre-ville de demain vu par les habitants d'Escalquens.
https://fr.slideshare.net/escalquens/enqute-kheolia-escalquens